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21/04/2023
L'art, si l'on prend une position plus globale par rapport à la danse, est un moyen de symbolisation du monde, de mettre à l'extérieur notre monde intérieur etun de transmettre un message. Il a un impact à la fois dans nos capacités réceptives et nos perceptions. Il est le vecteur de ce qui s'échange entre l'environnement et notre vie interne. Les effets de l'art sur notre bien-être a été étudié et les bénéfices sont réels.
De l'art est né l'art-thérapie, sous plusieurs formes. La musique, l'écriture, le théâtre et la danse notamment ont été utilisées pour l'expression de la vie intérieure et le traitement de troubles psychiques. La danse est une forme d'art où le médiateur n'est pas extérieur à celui qui exerce la pratique artistique. Marian Chase a dans les années 30-40 initié le développement de la danse thérapie. Depuis différents courants ont essaimé, poussant un peu plus loin la réflexion sur les bénéfices de la danse en tant que thérapie. On pourra se référer aux travaux d'Anna Halprin, de France Schott Billemann notamment.
La danse engage le mouvement corporel, la relation à soi et à l'autre, et favorise ainsi les émergences émotionnelles et ainsi la réflexion sur ce qui est vécu. Plusieurs études ont montré ces effets sur la diminution de la détresse psychologique, l'amélioration des affects positifs et de la confiance en soi, la réappropriation corporelle et l'ouverture sur de nouvelles possibilités. la danse contribue au bien-être général, développe les compétences sociales, l'empathie kinesthésique (ressenti du mouvement de l’autre), identification et l'expression des émotions
Dans le cas des danses dyadiques, nous nous approchons de ce qui se passe au contact de l'autre d'une manière plus fine. La danse comme lieu de contact permet d'éprouver l'expression du contact social et de la corporalité, de prendre conscience des phénomènes émergents (ressentis corporels, émotions, mouvements, pensées). Elle est également un lieu de connexion corporelle, visuelle et émotionnelle. Par le contact corporel, le regard, la possibilité de conscientiser et réguler les émotions est accrue, par empathie kinesthésique et par partage émotionnel.
L'expérimentation des frontières psychocorporelles a un impact positif sur le sentiment de vide prolongé, avec une réduction du stress, de l'anxiété et des insomnies, notamment. Pour en savoir plus, je vous recommande la conférence de Stéphanie Moret qui a mené une étude sur les pratiques artistiques, la danse et la santé mentale.
https://www.youtube.com/watch?v=RUl7PprOVRY
22/03/2023
La thérapie par le corps et plus spécifiquement le mouvement dansé, permet d'accéder aux dimensions du sensible, au non-verbal, aux émotions. Les sensations corporelles, parfois clivées et enfouies, émergent au cours des différentes propositions et activent la connexions aux émotions. Le champ créatif s'ouvre alors, ainsi que le processus de restauration, de réappropriation de son corps, de son histoire, de son être.
La pratique groupal sécurise et amplifie le processus et offre l'opportunité d'un travail relationnel et de co-création.
22/03/2023
La mère, réelle ou en tant que figure de soin, offre au bébé, dès la naissance, une figure de projection, contenant les affects difficilement métabolisables. La mère, dans sa fonction phorique de contenance, sémaphorique donnant le sens et métaphorique en élaborant, en référence à P. Delion, participe donc donc à l'étayage du tout petit. Winnicott, assez proche de la vision gestaltiste, disait qu'un bébé tout seul n'existait pas. C'est dire l'importance d'un environnement sécure corporellement et psychiquement. Il participe à la construction d'une personnalité suffisamment autonome pour s'orienter dans la vie plus tard. La perte de la figure d'attachement conditionne donc, le développement du bébé, et s'inscrit comme un traumatisme, ouvrant une fracture dans la psychisme. Une figure de remplacement peut alors offrir l'opportunité au bébé ou enfant, de poursuivre son développement. Charles Juliet, dans son récit autobiographique, nous livre une part de son histoire et décrit de manière fine son vécu émotionnel, entre ses deux mamans, la campagne et les études, et enfin, l'écriture comme source de rétablissement. Les traces indélébiles de sa mère biologique dépressive, qui sera internée et qui mourra à l'hôpital, ressurgissent quand il s'engage dans sa vie de jeune adulte; les affres de la douleur d'être, lui donneront la voie de l'écriture.
22/03/2023
Il existe un lien entre l'activité du nerf vague et les phénomènes inflammatoires (maladie de Crohn, syndrome du colon irritable...). Lorsque notre niveau de stress augmente à l'occasion de facteurs environnementaux chroniques ou aigus, l'activité du nerf vague diminue, avec en parallèle une augmentation du système sympathique de mise en alerte. Il est cependant possible de stimuler le nerf vague pour lutter contre les effets indésirables du stress.
Au-delà des méthodes qui existent, l'implication de l'environnement dans l'activité du nerf vague, nous ramène à ce qui se joue dans le contact à l'autre, à soi, à l'environnement. Si l'on y regarde de plus près, les mécanismes de régulation sont à l'oeuvre pour rester dans un niveau de santé optimal. En tant que gestalt-thérapeute, il est intéressant de regarder les phénomènes présents dans le contact (notamment corporels,) qui disent quelque chose de cette régulation du nerf vague. Quel ajustement créateur mettre en oeuvre pour conserver l'homéostasie? Comment réorienter l'énergie bloquée pour limiter (voire supprimer) les phénomènes qui provoquent la maladie? Quelques pistes existent pour stimuler le nerf vague. En allant plus loin, il est intéressant de regarder la personne dans ses systèmes. Y a-t-il un déséquilibre, augmentant le niveau de stress?
06/05/2021
Reprenant la définition de ce mot anglais, nous trouvons conscience, sensibilisation. To be aware est être conscience de quelque chose. Ce serait donc poser notre conscience sur notre expérience, développer notre sensibilité à ce qui nous arrive. Husserl déjà, en son temps disait que « toute conscience est conscience de quelque chose ». La phénoménologie de l’instant nous renseigne sur ce qui est présent. L’awareness ouvre la porte du sensible.
Notre perception de ce qui passe dans le moment présent passe par nos organes des sens. L’ouïe, la vue, l’odorat, le toucher, le goût sont communément nommés, et nous renseignent sur ce qui vient de l’environnement et comment nous le percevons, ressentons, éprouvons, interprétons. La proprioception, les nocicepteurs, mécanorécepteurs, thermorécepteurs nous apportent des informations sur notre interne. Toutes ces données nous arrivent et colorent notre expérience de l’instant, notre subjectivité.
Développer notre awareness, passe par l’attention portée à notre éprouvé.
Contourner le prisme du mental est une des conditions pour se connecter aux sensations. La relaxation, la méditation de pleine conscience, les activités corporelles et de respiration aident à se centrer sur le corps.
Habiter notre corps, éprouver, accepter notre sensibilité ouvre alors sur comment nous vivons nos relations, nos activités, le monde. C’est le premier pas du déroulé du cycle de contact en gestalt, nous permettant de mettre le doigt sur des inachevés, et de nous engager vers la créativité.
Gaëlle Delahaie
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